PUTE.

«Quelle vulgarité !» me direz-vous. Eh oui, chez nous c’est comme ça.

Hier, super journée : nous sommes allés à Bondi Beach ! Vous savez ? Mais si ! La plage la plus connue d'Australie ! L'endroit qui bouge le plus au monde l'été après Cancun ! Sauf que là c'est l'hiver et qu'il faisait un froid de chien. N'empêche que ça ne nous a pas empêcher de nous amuser comme des fous avec le sable, les ombres, même si on est revenus avec du sable plein les chaussures ... On en a d'ailleurs rempli un verre qui trone désormais dans nos toilettes.

Aujourd’hui, petite retombée du moral ... Je ne sais pas pourquoi, peut-être un relâchement émotionnel dû au manque d’affection, bien que je ne sois pas de ce genre là, à savoir cruche et niais ... Sinon, tout allait bien. Mais rien n’allait bien. Chiant quoi.
À part ça, plusieurs événements importants sont apparus ces derniers temps ...

First, Jess s’installe avec nous. Bye bye Aurélie, pas besoin d’inventer d’excuses bidons pour la dégager, du style «Non mais une amie a finalement décidé de venir s’installer à Sydney donc elle va vire avec nous» ou «Ma grand-mère est souffrante, elle n’a nulle part où aller alors je la fait traverser l’Europe pour me rejoindre ici ...» ou encore «J’ai décidé d’aider un clochard et de lui offrir un toit». Aurélie loin, Jess allait prendre sa présumée place. L’histoire commence lorsque Julien nous présente son ami, Hugo, en backpacker pour un temps ... Il passa une soirée avec eux, puis deux. Et un jour, Julien eût l’idée (brillante, destin j’ai envie de dire) de lui proposer de s’installer avec eux. Mais un problème persistait : Jessica. Qu’allaient-ils faire d’elle ? Elle, la pauvre, qu’ils considéraient fort peu, qu’ils ne considéraient pas du tout d’ailleurs ... Et puis, Antoine eût une révélation : Jess chez nous, une place serait libérée, place qui serait alors occupée par Hugo.  Et c’est alors au Broadway Shopping Center, où je faisais des courses, que je rencontre Antoine, qui selon lui a une grande nouvelle : Jess devrait venir vivre chez nous. Nouvelle qui nous enchantait, d’un côté parce que nous l’appréciions tout particulièrement, et de l’autre parce que nous n’avions aucunement envie de nous coltiner Aurélie.
Nous allions donc nous démener pour prendre rendez-vous avec l’agence afin de prolonger le bail des garçons au même niveau que le notre pour nous permettre de les remettre à zéro, Jess sur notre contrat et Hugo sur celui des garçons. Affaires en ordres, pas de problèmes.  Comme quoi, on en a jamais fini avec la paperasse ...

Seconde nouvelle, Alex et Flo, les deux français que Jess avait rencontré sur Facebook et que nous hébergeons dans notre chambre vide depuis maintenant deux jours, ont enfin eu le van qu’ils attendaient tant. Il se sont ruinés, certes, mais pour 6500$ ils ont maintenant un logement, un moyen de locomotion, l’outil qui leur permettre dorénavant de parcourir l’Australie et de découvrir ses merveilles et ses richesses. A eux la belle vie ! Ils allaient donc fêter ça, tout comme nous avions fêté hier, soirée sans but ni toast précis mais qui ne nous a pourtant pas empêché de nous rouler par terre, de bien nous amuser et de profiter de notre nouvelle vie de Sydney Siders. «Claire (LA PUTE) elle a pris cher.»

Et en option, je vous offre une troisième nouvelle, que nous venons d’apprendre à l’instant cher Jean-Pierre, et elle est de taille : la transformation de Groscopain !
Eh oui, après être passé chez Kmart et Go-Lo pour acheter de quoi le «décorer», il commence à prendre forme : après les yeux, la langue, les dents et les poils aux pattes, il a maintenant des cheveux (verts), une épée de pirate, une bouche (en boa rose pâle, chouette ! On avait dit qu’on ferait un bisounours pd !), un chapeau sur lequel se tient un perroquet, et toutes sortes d’étoiles venues d’une contrée lointaine lui pendent ... aux fesses.

Y’a pas a dire, il est frais notre Groscopain. Je pense que la prochaine étape de sa transformation sera décisive. Je ne sais pas en quoi elle consistera, mais je peux dire qu’il suffit qu’on tombe sur conneries & babioles en tout genre pour qu’il regrette son départ de chez Coles ... Dommage. Mais nous, au final, on rit. Encore dommage. Pour lui.
Pour finir, il me convient de dire, au nom de tous mes colocataires, que Groscopain est maintenant un roommy à part entière et qu’il occupe une grande place dans nos coeurs ... et dans notre appartement.

Sur cette touche de folie et de débilité profonde, je vous laisse, en attendant de vous conter de nouvelles aventures, et de vous faire parvenir les nouvelles photos de la transformation de Groscopain, ainsi que son adaptation à son milieu naturel.

xoxo,
Lenny.