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☁ L. sur la vague Australienne ☁
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24 septembre 2009

Tempête de sable.

Huit heures. Premier réveil, aussi ensoleillé soit-il, dans notre nouvel appartement. Notre appartement. «Notre appartement. A Glebe. A Sydney.». Classe. Je venais de passer une bonne nuit, j’étais prêt à affronter tous les futurs déboires qui allaient m’attaquer de front, et il y en avait beaucoup : problèmes d’argent, trouver un taff ... Mais aujourd’hui était une journée particulière, où les soucis n’étaient pas d’actualité. Aujourd’hui, on avait la classe. Aujourd’hui, on profitait. Le calme avant la tempête. Et en parlant de tempête ...
Je descends doucement pour ne pas réveiller Claire qui dort encore, et fais le tour de l’appartement en n’arrivant toujours pas à croire que j’allais passer 4 mois de ma vie ici, probablement les 4 meilleurs mois de ma vie. Je m’approche de la fenêtre pour admirer le ciel éclairé par le soleil depuis un petit bout de temps surement (on est en Australie, il ne faut pas l’oublier). Et là, stupeur. Le ciel est rouge. Rouge ? Oui, rouge. Ca doit être normal, on est en Australie quand même. Mais non. J’allume la télévision pour commencer à m’habituer à la vie Australienne quand je tombe sur un flash spécial sur la chaîne Ten : «Red Sand Storm in Sydney». WTF ? Je monte le son et écoute l’envoyé spécial, posté à George Street, à 10 mn de chez moi. «Tonight, Sydney was caught by a red sand storm from the desert. I’m standing here, at George Street, in Sydney ...» Oui. Une tempête de sable. A Sydney. On a bien choisi notre période. Je cours réveiller Claire pour lui faire part de cet évènement innatendu. Elle me suit dans le salon et écoute attentivement le reportage. On croyait qu’un tel évènement arrivait tous les 2-3 ans en Australie. Mais non, le reporter nous informe que ce n’est pas arrivé depuis une cinquantaine d’années ! Nous étions donc témoins d’un évènement en quelque sorte sans précédent à Sydney.

DSC05312

Il était très bizzare pour nous de voir les images de Sydney de nuit, submergée par un film opaque et rouge. De voir les rues que nous parcourions hier avec notre valise habitées par cette poussière couleur sang, et de regarder par notre fenêtre et d’observer le ciel orange. Excités par cette tempête de sable, nous appelons la bande pour leur dire de regarder eux aussi à travers leurs vitres et d’allumer la télévision. Nous étions tous en train de vivre un fait rare qui ferait très certainement la une de tous les journaux, en Australie ou ailleurs. Vous aussi, en France, avez dû en entendre parler, du moins si vous regardez le journal télévisé ou lisez les journaux du matin ... Eh bien nous y étions. Excités , nous décidons de sortir faire un tour et d’observer de plus près ce phénomène.
Le ciel s’était quelque peu apaisé mais restait orange, la poussière ne parcourait plus les airs, si ce n’est que quelques grains qui nous chatouillaient la gorge ou nous piquaient les yeux, et encore. Mais le fait était là, Sydney avait été «ravagée» par une tempête de sable rouge et c’était tout de même impressionnant d’y assister.
Il est clair qu’après avoir vu tant de films catastrophes comme «28 jours plus tard» et bien d’autres, la comparaison sautait aux yeux. Nous nous amusions alors d’imaginer un scénario à la mesure de l'événement. Il est vrai que se balader dans les rues peu occupées de Sydney au matin, tandis que le ciel orange surplombe le paysage reste amusant mais surtout impressionnant et intéressant. Le fait amusant était surtout d’imaginer nos familles lorsqu’elles se réveilleront et regarderont les informations du midi, apprenant qu’une tempête de sable était survenue dans la ville où leurs enfants chéris commençaient une nouvelle vie. Ce n’était pas dangereux mais comme je l’ai dit précédemment cette tempête est un événement sans précédant auquel il demeure impressionnant et même excitant d’assister.
Outre la tempête, nous étions dehors pour visiter un peu le quartier et commencer à faire quelques courses. Eh oui, l’appartement était meublé, mais il manquait des coussins, des couettes, un fer à repasser et j’en passe. Commence alors la visite du Broadway Shopping Center et de ses dizaines et dizaines de magasins pour trouver les objets qui manquaient à notre confort. Oreillers et coussins pour les uns, draps pour les autres. Pas nous, car nous, nous en avions achetés chez le chinois, qui d’ailleurs nous a bien arnaqués puisqu’il nous a vendu ses draps de mauvaise qualité, pour ne pas dire de merde, qui gratent, à 25$ tandis qu’ils en vendent de bonne qualité a 20$ au Kmart. Joke. PAUSE ! Je tiens juste à graver sur mon blog cet instant. Au moment où j’écris, le voisin d’en face que l’on appelle communément «le voisin trop dégueu»s’est enfermé sur son balcon et tente désespérément de forcer sa porte. Voilà. Fermons la parenthèse. Je reprends. Il était donc temps pour nous de nous ravitailler, nous filons donc chez Coles pour faire les courses et acheter de quoi nous nourrir. Et oui, j’ai pas l’air comme ça, mais je mange. Nous avancons donc à tâtons entre les rayons, découvrons les marques Australiennes, découvrant surtout qu’ils vendent des bidons de jus d’orange et de lait de 2 litres (c’est Claire qui était contente !) et des pots de yoghourt de 200 grammes. N’oublions pas que leur culture est un mélange de culture anglo-saxonne et américaine. Arrivés à la caisse, 139$ merci, nous entassons les victuailles dans UN caddy et, merci Jess qui est à l’origine de l’idée, nous «enfuyons» avec celui-ci en direction de l’appart. Et oui, ils y avait beaucoup trop de bouffe pour que nous portions tout d’un coup. Nous voilà donc, nous quatre, à parcourir les rues de Glebe avec un caddy plein a craquer, tels des clochards. Je suis sûr que vous voyez très bien la scène et que vous êtes impatients d’avoir des photos. Elles arrivent, no worries. Et c’est du lourd.

DSC05316

Arrivés à destination, après avoir croisé le voisin en sortant de l’ascenseur, qui ne s’attendait pas à nous voir débarquer au premier avec un caddy, nous entreposons notre trésor et commençons à ranger les courses. Chose faite, l’appart commençait à prendre forme, ou du moins notre vie commençait à prendre forme dans l’appartement ... Great.
Profitant de la soirée, nous commencions à nous préparer pour notre petite soirée «pendaison de crémaillère». Pendaison porte bien son sens lorsque nous avons vu débarquer Loïc qui nous présenta son amie Aurélie comme future colocataire. Je vous fais un dessin : Lunettes «Vogue», mèches décolorées, pantalon H&M, un air de .... bah rien, justement, elle ne ressemblait à rien. A la question «Nouilles chinoises 3 mn ou pâtes fraîches italiennes 12 mn ?» elle répondit «Pâtes». Le choix était fait pour Claire. Le mien, à en juger par ses goûts vestimentaires et musicaux (R’n’B), l’était aussi. Pas besoin de mot entre Claire et moi pour se comprendre. No way. NEXT !
La soirée fût tout de même agréable, si l’on peut dire. Disons qu’on était fatigués, hein.
Enfin bon, dure journée, nous avions pris possession de notre nouveau logement. Le ciel, qui avait peu à peu repris sa couleur naturelle lors de l’après-midi, était maintenant d’un bleu profond. Les étoiles brillaient d’un blanc éclatant et la lune, qui BTW n’est pas dans le même sens qu’en France (horizontale et non verticale), éclairait la ville. Il était temps d’aller se coucher. Demain commencerait une journée «Résumé», mot anglais pour CV, et recherche de job, car nos comptes restaient vides étant donné que nos parents rencontraient des difficultés à effectuer un virement à partir de la France. Et puis, il nous faudrait bien trouver un job. Job trouvé, nous pourrions enfin célébrer le début de notre nouvelle vie, vie d’indépendance, de liberté, de plaisir, de délires et de bonheur. Oui, ma phrase paraît niaise, désolé je suis en train d’écouter «Hurricane Drunk» de Florence + the Machine qui plante un décor de fantaisie et de rêve. Le bisou bisounours ne saurait tarder.
Bref, sur cette note de bonheur, je vous fais à tous, Français, amis et famille, qui me lisent, un gros bisous de Sydney.
I know you’re looking forward to reading from and about me.

xoxo,
Lenny.

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